DE L’école au lycée .
Comment
se fait-il que les collèges et les lycées
ne fassent pas tous la même chose?
Pourquoi
tous ne produisent-ils pas les mêmes collégiens ,
lycéens , ni les mêmes adultes .
Qu’est-ce qui fait la différence ? Comment s’y
retrouver et faire le bon choix ?
Aux
extrêmes on
rencontrera deux conceptions de
l’apprentissage totalement opposées :
l’arrosage et la construction.
Toutes autres
conceptions se situent obligatoirement quelque part, entre ces deux
extrêmes.
Nous brossons le portrait de l’ arrosage et de la construction
sous forme de caricature, puis nous relevons une foule d’indices qui vous
montreront où se situe l’ école de votre enfant.
Arrosage (
d’informations) ou construction
(structuration à partir d’ informations)
?
La
conception de l’apprentissage la plus répandue, celle que nous avons tous
connue.
C’ est I l’arrosage. Le professeur déverse sur les élèves le
flot de son savoir: il transmet ses connaissances les explique et attend des
élèves qu’ils répètent, le plus fidèlement possible, ce qu’il a dit.
Il
est curieux de constater que dans ces classes -arrosoirs (tout comme dans les
jeux télévisés), celui qui pose les
questions connaît toujours les réponses !
Ici, le programme est roi; la pédagogie est frontale ; l’élève est prié
d’assimiler et de comprendre seul, à domicile ce qu’il a « vu » en
classe. L’évaluation mesure sans cesse la distance qui sépare l’élève du « sans
faute » et juge surtout la vitesse d’apprentissage.
L’autre
conception considère qu’apprendre c’est construire. C’est l’élève qui agit, qui
bâtit son savoir. L’enseignant est là pour proposer aux élèves des situations
de vie réelle, des dét~s judicieusement choisis pour lêur permettre de progresser. Placés devant un tel
problème, les élèves entrent en recherche s ils se posent des questions,
puisent dans leur stock de connaissance, font jouer leur intuition, progressent
par essais et erreurs, pour enfin parvenir à une ou des solutions Ensuite, ils
s’expriment sur les méthodes suivies, et enfin appliquent ce qu’ils ont appris
à de nouvelles situations.
Ici,
celui qui apprend est roi, et la pédagogie est active; c’est en classe que l’on
comprend avec l’enseignant et les autres élèves; l’évaluation occupe sa juste
place; celle d’un pilote plus que celle d’un juge. Parce qu’elle est continue,
l’évaluation repère toute difficulté au moment où elle se produit. L’enseignant
va alors aborder le problème d’une autre manière, l’examiner sous d’autres
angles, montrer à chacun les cent visages de la réalité. Tout nouvel éclairage
de l’objet étudié proffte à tous les élèves, même à
ceux qui pensaient avoir « compris » auparavant, car le savoir se
fait plus profond, plus solide. On ne court pas après le programme, ni derrière
les plus rapides. La soudante entre au coeur de l’apprentissage par le souci de
tous pour la réussite de chacun
Des indices?
Comment
savoir si l’école de votre enfant l’arrose ou l’invite à construire ses savoirs
? Penn cela, nul besoin de vous déguiser en détective ou d’espionner aux portes
: observez votre enfant regardez comment il vit sa vie d’écolier, écoutez ce
qu’il raconte. Car tout ce qui fait la vie scolaire de votre enfant dépend
directement et étroitement de l’idée que son école se fait de l’apprentissage
L’école
arrosoir inondera votre enfant de travaux à domicile, abusera du « par
coeur », multipliera les contrôles, comptabilisera les fautes, classera
les élèves, sélectionnera les meilleurs et fera redoubler les moins bons.
L’arrosage épuisera les enfants en les menant à un train d’enfer, en dépassant
le programme, en exigeant d’eux des prestations au-delà de leurs forces. En
français, l’orthographe et la grammaire primeront sur l’écriture et la lecture.
En mathématique, on pourra s’en tirer en usant de trucs, en appliquant
aveuglément les formules. Partout la parole des enfants sera rare, leur
expression en sommeil, leur participation aux décisions quasiment nulle. L’arrosage
fera de vous, parents, des professeurs particuliers s vous serez rendus
responsables des leçons et des devoirs, surtout si les premières ne sont pas
sues et les seconds pas faits. Avec angoisse, vous braquerez votre regard sur
les points, et vous vous surprendrez même, parfois, à apprécier votre enfant à
la lueur de son bulletin...
A
l’opposé, si votre enfant fréquente une école-construction,
il vous « sciera » de temps en temps pour que vous lui donniez
votre avis sur sa recherche; il vous inondera de ses propres textes (même avec
des fautes !); il vous étonnera par ses questions et son acharnement à chercher
des réponses. Il construira ses savoirs dans sa vie réelle et comprendra mieux
le monde, c’est-à-dire lui-même, les autres et les choses. Puisque c’est lui
qui agit, il pourra et même devra s’exprimer, coWJ/wq~/9/7 prendra sa p>aca clans )e
groupa J) aura du p)aisir à venir à
)‘éco)e. Vous-mêmes serez considérés comme premiers responsables de l’éducation
de votre enfant, et serez invités à le soutenir effectivement dans ses efforts.
Vous serez étonnés de voir combien la confiance de son instituteur dans les
capacités de votre enfant lui donnera des ailes!
Des critères de choix
Parmi
tous les critères de choix que nous vous présentons, nous mettons l’accent sur
le projet éducatif, car il fait office de « chapeau » qui abrite
tout le reste: il situe l’école entre l’arrosage et la construction, il
entraîne la pratique de pédagogies passives ou actives, il rend frileux ou
chaleureux le climat de la classe, il admet l’échec ou croit fermement à la
réussite de tous.
D’autres
critères, plus terre à terre mais parfois impérieux, vont évidemment influencer
votre choix s proximité de ‘école, facilité de transports, présence d’une garderie
matin et soir, dîner à midi, coût de la fréquentation de l’école,
aménagement des locaux, etc.
Prenez
le temps et soyez attentifs s choisir une école primaire ne peut se faire à la
légère, car son influence sur la personnalité de votre enfant est déterminante.
En choisissant une école qui réfléchit, en faisant confiance aux
enseignants gui cherchent à diminuer l’arrosage au bénéfice de la
construction, vous ferez un pas vers une école où votre enfant apprendra à
vivre debout
Aider votre enfant
Choisir
une école qui lui convient et qui répond à vos attentes est sans doute la
première manière d’aider votre enfant. Mais vous disposez également d’un large
éventail d’attitudes et de comportements qui le soutiendront dans son effort
scolaire. L’essentiel est de rester dans votre rôle, celui de parents, et dans
le domaine familial, à savoir l’affectif.
Ne tentez pas de vous transformer en professeur particulier, ne faites pas de votre maison une
salle d’étude, ne transformez pas votre amour en récompense pour de beaux
points. Restez dans l’affectif et devenez les meilleurs supporters de votre
enfant s ne ménagez ni la confiance, ni les encouragements, ni ‘espoir.
Souvenez-vous que c’est dans la lueur de fierté qu’il verra luire dans vos yeux
que votre enfant puisera la force de grandir.
La meilleur est celle qui accompagnera l’élève , qui
saura le faire progresser à son rythme ,
qui l’aidera a à développer toutes ses compétences , qui pourra ( saur) négocier sur des dates , des délais
pour atteindre des niveau de performances
pré dénis et sur des savoirs à
capitaliser , à restituer (
réciter), réaliser des épreuves qui mettent en œuvre ces savoirs afin de donner
du sens à cette activité « perroquet », c’est avec les activités
interdisciplinaires donner du sens .
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